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Hervé ZÉNOUDA – Vies secondes (Traces Records / Le Culte du Cargo)
How do the French continually produce musicians and music like this? Not that I am complaining as Zenouda falls into the category of Rene Aubry and Henry Torgue, both highly innovative and at times unclassifiable artists in their own right, and some of my personal favorites. Mix in a bit of ?Rock In Opposition? to the usual French eccentricity and you have an amazing work that has sadly disappeared almost as soon as it was released, which is too bad as the Digipack is beautifully presented making this a future collectable for sure. Very nice.
ZENOUDA,HERVE : Vies Secondes
A fine collection of pieces that mixes samples and midi with played chamber instruments - eg 5 trombones - strings and winds - acoustic guitar and violin - virtual percussion - 2 pianos - electric guitar quartet. Interesting compositions, well presented.
« C'est une évocation simple et douce, pastel, comme une caresse sur les choses, sur les petits moments de la vie où semble poindre parfois une tension, une colère contenue. Sautillantes, mystérieuses, ludiques, nostalgiques aussi, les compositions d'Hervé Zénouda, alliant l'informatique et l'acoustique, ont les textures propres au piano les cours de musique de l'enfance, la poussière qui se déposait sur le clavier de ne pas assez y travailler les gammes ; les textures propres aux instruments à cordes et à vent – musique de chambre, néoclassique comme dans un film de Peter Greenaway; les textures propres aux percussions – syncopées, trotte-menu et berçantes parfois. Le maître d'œuvre a participé à partir de la fin des années 70 à la scène punk française à travers les Stinky Toys, dont il était le batteur, ainsi qu'à la vague new-wave (Mathématiques Modernes, Modern Guy, Elie et Jacno, etc.). Après des expériences diverses qui l'ont vu s'investir dans les médias interactifs ainsi que dans des univers musicaux variés (électroacoustique, musiques de courts métrages et de CD-Rom, musiques pour enfants…), Vies Secondes est son premier disque consacré entièrement à la musique et le résultat de ce parcours zigzaguant et singulier. » S. H., Octopus
Hervé ZÉNOUDA – Vies secondes (Traces Records / Le Culte du Cargo)
Dès l'introduction de "Vies secondes", on se replonge dans cet univers, avec le violon d'Alain Petit sur "Jour de colère" (titre qui collerait très bien à un film, non ?). Le tango décalé qui suit (piano de Frédérique Rosenfeld) possède un caractère ériksatien, puis l'auteur de ce disque s'exprime dans "Homothétie" par le biais de percussions samplées malheureusement peu convaincantes. J'accroche plus volontiers à "Rebonds", pour cinq trombones programmés par Hervé Zenouda, ou pour le quatuor de guitares électriques, toutes jouées par Pierre Pouget. Ce disque doit, pour mieux s'apprécier, être écouté avec une projection graphique vidéo (incluse), si l'on se réfère au livret (magnifique). Traitements sonores, parfois décousus, qui nécessitent un effort d'écoute mais qui séduisent par bien des aspects.
Vies secondes a beau être le premier disque sorti sous son nom, Hervé ZÉNOUDA n’en n’est pourtant pas à ses débuts. Il y a une vingtaine d’années, déjà, la scène punk s’implantait en France avec notamment JACNO et ses STINKY TOYS, dont Hervé ZÉNOUDA était le batteur ; puis arriva la vague new-wave : là encore, on retrouve Hervé dans MATHÉMATIQUES MODERNES, MODERN GUY et avec ELLI & JACNO. Puis, plus rien… Hervé ZÉNOUDA n’a pas abandonné la musique pour autant. Il se consacre à diverses expériences, dans le domaine de l’électroacoustique, les musiques de courts métrages, les musiques pour enfants ainsi que les médias interactifs. Vie secondes est l’aboutissement de cette carrière et marque le retour à des valeurs instrumentales acoustiques (violon, piano, tuba, clarinettes, percus, trombones), mises en opposition avec quelques apparitions de guitares électriques, et surtout avec l’univers de l’informatique et des programmations, qui aboutissent à une " musique de chambre moderne ". Les compositions, diversifiées, denses et savamment orchestrées (Jour de colère, pour cordes et vents ; L’enfance, pour deux pianos ; Rebonds pour cinq trombones ; Mystère de la fleur d’or, pour quatuor de guitares électriques…) évoquent joliment la vie telle que la voient en rêve les enfants : intemporelle, parfois floue et mystérieuse, pleine de petites histoires à rebondissements qui finissent toujours bien. Et, comme les enfants s’inventent souvent des peurs, c’est avec Homothétie pour percussions samplées que Hervé ZÉNOUDA nous fait revivre ces instants de rêves effrayants ; ce morceau contraste en effet avec toute la beauté de l’ensemble du disque, semblant sortir tout droit d’un cauchemar, mais qui laisse heureusement vite place à une charmante promenade à 17 h, place Dauphine pour cordes, vents et percussions.
Ce CD possède aussi des vertus hallucinatoires, puisqu’il contient une partie CD-Rom où l’on peut voir une " animatique " qui est loin de résoudre Le mystère de la fleur d’or, ainsi qu’un superbe vidéo-clip sur le morceau Vanités (pour guitares électriques, basse, clarinette, claviers et batterie) fourmillant de soleil, d’arbres, de gros plans sur les feuilles, les fleurs… sur la vie quoi ! C’est joli et naïf, à l’image de la musique. Des " vies secondes " comme on aimerait en rêver encore…
Hervé ZÉNOUDA – Demain, dès l’aube... (Trace Records, Le culte du cargo)
Avec ce deuxième album, Demain, dès l’aube..., Hervé ZÉNOUDA change radicalement de direction pour amorcer un virage dans l’improvisation, tout en conservant une bonne part de compositions.
Entouré d’une dizaine de musiciens (parmi lesquels Guillaume LOIZILLON qui fait une apparition au piano solo), Hervé ZÉNOUDA explore de nouveaux paysages musicaux avec une habileté surprenante. Ainsi cohabitent des musiques qu’on pourrait croire parfaitement opposées : compositions avec improvisations aventureuses, duos de pianos sages et mélodieux (après une improvisation complètement déjantée entre un sax alto, une guitare électrique et une batterie, survient sans prévenir un duo de pianos sur lequel se défoule un zarb), duo de batterie angoissant et grinçant, échanges de mots entre guitare électrique, batterie, piano, violon ou sax alto aux accents étranges et déphasants (le deuxième morceau de l’album, Tout ou rien, porte à cet égard très bien son nom), utilisation de percussions MIDI et de «bruits» accentuant le côté mystérieux. Les ambiances sont surprenantes et inattendues, variant entre angoisse et apaisement, et donnent l’impression parfois qu’elles ont été faites pour un film.
La partie CD audio est complétée comme pour le premier album (Vies secondes) par une partie vidéo lisible sur ordinateur, contenant quatre films représentant plutôt bien les différentes formes musicales abordées dans l’ensemble des morceaux de ce disque.
Un album indispensable pour ceux qui n’ont pas froid aux oreilles. Pour les autres, ils pourront toujours écouter la superbe suite pour deux pianos, baptisée très justement Le Temps des métamorphoses.
Le parcours d’Hervé Zenouda demeure un tantinet énigmatique : de la pop acidulée à la new wave, du punk à l’expérimentation, de la bande-son au minimalisme... A l’instar de son auteur, Demain, dès l'aube... possède cette affectueuse bougeotte stylistique, navigant entre bruit et harmonie, entre Fred Frith et Satie.
Batteur, percussionniste et compositeur autodidacte, Hervé Zenouda a gravité autour de la scène punk et new-wave française (Stinky Toys, Mathématiques Modernes, Modern Guy, Ramuntcho Matta…), puis composé des musiques pour des courts-métrages ou des CD-Rom, avant de publier en 1999 un premier album sous son nom, Vies secondes. Une évocation simple et douce, sur des petits moments de la vie où semblent parfois poindre une tension, une colère contenue, une émotion dissimulée.
Pour Demain, dès l’aube, la jaquette donne le ton : photos sépia aux décors légèrement surannés. Ce que le disque donne à entendre ? Musique de chambre ? Musique lorgnant vers les figures néoclassiques ? Les musiciens (Frédérique Autret, Olivier Brisson, Alain et Thomas Petit…) imprègnent les compositions de leur technique d’interprétation, abordant ainsi une extrême variété de styles musicaux. Si dans le premier opus, l’auteur alliait acoustique et informatique, dans celui-ci, les machines ont fait place aux musiciens qui alternent pièces écrites et improvisation. Les compositions, même les plus construites, n'échappent pas aux facéties bruitistes de Guillaume Loizillon qui ponctuent de manière futée certains des 13 morceaux ! Se distinguent de belles formules au piano et une délicate utilisation du zarb. Sax soprano, guitare préparée (un peu à la Fred Frith) et électrique, batterie, piano (qui emprunte parfois à Debussy ou Satie) se combinent et tourbillonnent plutôt énergiquement. Sautillantes, mystérieuses, les mélodies sont teintées d’une légère nostalgie. Et si le timbre est contrasté, la cohérence doucereuse de l’ensemble demeure.
Demain, dès l’aube (augmenté d’une partie CD-Rom qui propose une série de vidéos tournées pendant l’enregistrement) fait un peu penser à ce tableau de Magritte où la lumière du réverbère éclaire encore la rue quand le jour n’est pas tout à fait levé ; un temps intermédiaire...
Hervé Zénouda [07 avr 2005]
C'est Ghédalia Tazartès qui m'a fait découvrir la musique de Hervé Zénouda, que je ne connaissais pas il y a deux semaines. J'ai écouté deux de ses CDs sur Trace Label, Vies Secondes et surtout Demain, dès l'aube (que j'aime beaucoup). Sa musique est impressioniste et aventureuse, avec de très subtiles mélodies qui ne se révèlent pas à la première écoute. Le genre de disque que l'on aime ré-écouter, qui peut parfois évoquer l'album Speechless de Fred Frith, parfois Moondog aussi. Comment suis je passé à côté ? Je me pose la question parce que Hervé Zénouda est loin d'être un inconnu : il a tout de même joué avec Mathématiques Modernes, les Stinky Toys, Elli & Jacno, J.F Coen, Lio et Ramuntcho Matta (entre autres). Pas de mp3 en écoute , mais des extraits sur ses pages en flash.
The adventurous music of Hervé Zénouda
The avant-garde of today
Musical searches are sometimes very surprising. We have a weak spot for the music of Moondog and because of that we found an Hommage, made by some Frenchmen. One of the names that stood out on this album was Hervé Zénouda, and his solo records turn out to be real pearls. That is, if you like adventurous music.
Zénouda’s music is hard to categorize. He’s a self-willed 'einzelgänger' (?) like Moondog or Ron Geesin. I think we simply have the avant-garde of today here. When you play one of his cd’s you hear piano, violins, trombones, electric guitars, percussion, clarinets and electronics. The piano and violin often sound classical, while the percussionist uses very unusual rhythms. The electronics are hard to describe, but always exciting. The results are surprisingly beautiful and exciting, with sounds and combinations that are really new.
The compositions are very rhythmical, but just like Moondog, the melody is always near. We can hear influences of the great electronic pioneers like Pierre Henri, Varèse, Subotnick, Stockhausen and Boucourechliev, but Zénouda makes his definite own music and combines classical music with these electronic avantgardists. Serious modern music, but laughing is allowed. And it’s more than just an ingenious adventure, the music is also touching and severely moving. Music for head and heart.
Besides the regular albums we found a simple envelope in the mail, containing a cd with “Notes and fragments”. It’s only half an hour of sketches and try-outs, but when you listen to them you are sitting on the edge of your chair for half an hour. If all of Zénouda’s notes and fragments are this good, we are dealing with a real oldfashioned musical genius.
http://www.moorsmagazine.com/muziekbak/zenouda.html
https://www.moorsmagazine.com/muziek/geniale-buitenstaanders/herve-zenouda/zenoudapoint/l